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Barrage sur le Nil : la Russie veut aussi jouer sa partition

Barrage sur le Nil : la Russie veut aussi jouer sa partition

Ethiopie

La Russie entend « aider » l‘Éthiopie, le Soudan et l‘Égypte à propos du différend inhérent au barrage dit de la renaissance, annonce l’ambassadeur russe.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedu Andargachew a reçu lundi l’ambassadeur russe Evgeny Terekhin. Pour le diplomate russe, l’entrevue aura été l’occasion de réaffirmer « la relation fraternelle de longue date qui existe entre l‘Éthiopie et la Russie ».

#Russia ready to help #Ethiopia, #Sudan and #Egypt achieve mutually agreements on #GERD: Amb https://t.co/bel913QeWl pic.twitter.com/jAvn36WbKf

— FBC (Fana Broadcasting Corporate S.C.) (@fanatelevision) June 8, 2020

Et au nom de cette relation, la Russie entend mettre un point d’honneur à aider l‘Éthiopie, le Soudan et l‘Égypte à « conclure des accords mutuellement bénéfiques » dans leurs négociations autour du barrage sur le Nil.

Baptisé « Grand barrage de la renaissance » (GERD), d’un coût de 4 milliards de dollars, est censé être le plus grand barrage d’Afrique avec une production de 6 000 mégawatts de capacité (l‘équivalent de six réacteurs nucléaires).

Nécessitant un remplissage de 74 milliards de mètres cube d’eau, le GERD suscite crainte et colère du côté des autres pays riverains du Nil bleu. C’est le cas de l‘Égypte qui a toujours redouté que la construction du GERD, entamée en 2012, n’entraîne une réduction du débit du fleuve dont l’e Caire dépend à 90 % pour son approvisionnement en eau.

Mais pour l‘Éthiopie, la détermination est telle que le remplissage du barrage devrait débuter dès juillet prochain, malgré le coronavirus qui a déjà touché 2020 Éthiopiens dont 27 morts et 344 guérisons.

« L’épidémie actuelle de coronavirus ne devrait pas nous empêcher de terminer le projet », déclarait en avril dernier le Premier ministre Abiy Ahmed lors de la célébration du neuvième anniversaire du lancement des travaux de construction de ce barrage.

Une détermination qui explique en grande partie l’inflexibilité dont a déjà fait montre Addis-Abeba en refusant de parafer l’accord né de la médiation américaine en février dernier.

D’où la lancinante question de savoir si la Russie réussira là où les États-Unis ont échoué.

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